Généralités Les
tâches solaires |
Le Nombre de Wolf
On peut mesurer de nombreux indices de l'activité solaire
: nombre de taches, éruptions, protubérances, étendue des facules, intensité
du rayonnement radio ou X de la couronne. Le nombre de Wolf est appelé R, et la formule pour le calculer est la suivante :
- f est ici le nombre total de taches. Exemple : On compte 4 groupes de
taches regroupant 35 taches au total
Une tache isolée étant comptée comme groupe, on voit que
après O, le nombre de Wolf le plus faible est 11, c’est-à-dire 10+1. La
séparation des taches en groupes peut être difficile en période de forte
activité, lorsque plusieurs groupes apparaissent les uns à côté des autres
ou lorsqu'ils dessinent des structures complexes. Dans ce cas, des règles
(données par Künzel), spécifiant quelques caractéristiques des groupes
et taches, peuvent aider à leur classification.
La valeur journalière de R ne donne qu'une indication quant
au nombre de taches présentes sur l'hémisphère visible. Du fait de la
rotation solaire cette valeur varie d'un jour à l'autre. De plus, le facteur
10 attribué au nombre de régions perturbées peut augmenter considérablement
la valeur de R simplement par l'apparition d'une tache isolée supplémentaire
d'un jour à l'autre. Une moyenne annuelle du nombre de Wolf constitue
donc une meilleure représentation du niveau d'activité.
Le nombre de Wolf est un indicateur partiellement
quantitatif reflétant généralement l'activité globale sur le Soleil.
Il permet de tester des modèles théoriques sur des échelles de temps
relativement grandes. L'activité solaire ayant un impact certain sur
l'atmosphère terrestre, il est aussi possible qu'elle en est un sur
l'évolution du climat. Les analyses actuelles du cycle solaire révélées
par le nombre de Wolf se tournent donc vers les études des relations
entre données climatiques et données solaires. Si de telles relations
existent, les modélisations de la variation du nombre de Wolf pouvant
conduire à des simulations du niveau de l'activité solaire dans le futur
ou dans le passé, il serait, théoriquement, possible de reconstruire
l'évolution climatique passée et de la prédire. Nous pourrions alors
savoir si le Soleil a réellement eu un rôle important lors de la période
de refroidissement terrestre qui fut répertoriée sur les régions de
l'Atlantique Nord. |